Le secrétaire général sortant de l’Union générale des travailleurs de Côte d’ivoire (Ugtci), Adé- Mensah François, a invité les candidats au poste de secrétaire général de l’Union à l’apaisement. C’était hier, au cours d’une conférence de presse, à son domicile aux Deux-Plateaux, Du fait, dira-t-il, du climat de tension qui entoure la tenue du 8e congrès initialement prévu du 6 au 8 septembre. « Je suis triste de voir un tel climat autour de ces assises. C’est pourquoi je demande aux uns et aux autres de mettre balle à terre. Qu’ils viennent me voir afin qu’une solution soit trouvée. Car je ne suis pas candidat. Ma porte leur est ouverte pour qu’une solution soit trouvée», affirmera-t-il. Pour Adé-Mensah, la crise qui secoue la plus vieille centrale syndicale ivoirienne est le fruit de certaines incompréhensions. C’est pourquoi, soutient-il, lorsqu’il a appris que Ebagnérin Joseph Léon et
Mariatou Coulibaly Guiéhoa avaient annoncé leur candidature, il a essayé de les réunir en vue d’aboutir à un consensus. Mais n’ayant pas obtenu gain de cause et pour éviter des troubles à l’ordre public, il a décidé du report du congrès. Mieux, il a saisi la justice qui a entériné sa décision par une ordonnance. « La justice a été saisie à mon corps défendant. Je ne vais pas interférer dans sa délibération. J’ai pris cette initiative pour continuer de discuter avec les candidats et trouver une solution définitive ».
S’agissant de sa suspension et la mise sous scellés de son bureau par le Conseil général syndical, le conférencier a indiqué qu’il est surpris d’apprendre cela à travers la presse. Il ne se sent pas concerné par une telle mesure. « Aucun texte ne peut me suspendre. Je suis secrétaire général de l’Ugtci et je le demeure jusqu’au prochain congrès.» Cependant, hier lorsqu’il a voulu se rendre à la Bourse du travail de Treichville, le portail du siège a été fermé par des partisans d’Ebagnérin. L’ambiance était délétère lorsque des policiers du district de Marcory ont stationné non loin du portail. Au vu de cette situation et pour éviter des troubles à l’ordre public, Adé-Mensah François a finalement imité les journalistes à son domicile pour donner sa position sur la crise qui secoue l’Ugtci. « Ce n’est pas un désaveu. Je ne veux pas être la cause des troubles. J’ai voulu éviter le désordre. Les travailleurs ont trop souffert de la longue crise sociopolitique, je ne veux pas que l’on en ajoute. Je voulais un congrès apaisé, malheureusement le consensus qui a toujours rythmé la vie de notre centrale a été mis à mal par des candidatures», a déplore, le conférencier.
La candidate Suzanne Vléi était présente à cette conférence de presse.